Sexe, Fantasmes et Exploration

Espagne : Tourisme sexuel à la frontière française

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by Vanessa Charles

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Passé la frontière du Perthus après le village de la Jonquera sur la Nationale, se trouve un des plus grands « prostibulo » (maison close) d’Espagne, le club « Lady’s Dallas ».

Le directeur supervise et contrôle un empire sexuel où travaillent 100 à 140 filles qui offrent leurs services dans 60 chambres disponibles. Par jour, il passe dans ce local autour de 500 personnes en majorité de nationalité française.

La prostitution en Espagne

Le conseil de l’intérieur de Catalogne avance que dans la zone considérée, il y a au moins une quinzaine de « clubs » dans lesquels officient près de 500 filles, ainsi qu’une centaine qui travaille à pied sur les routes (et parkings).

En 2005, la police aurait réduit la prostitution extérieure entre 30 et 35%, selon un responsable policier. On avance que 70% des « clients » sont Français, certains parcourant plus de 500 Km pour profiter de services qui dans leur pays sont quasi clandestins.


« Ceci est un Hôtel pour passer des vacances » dit le responsable du Lady’s Dallas « les filles m’appellent de n’importe quel partie du monde pour retenir une chambre (à deux) pour 70 euros par jour repas inclus. Ce qu’elles peuvent faire ensuite, c’est leur problème, je ne m’en mêle pas. Je paye religieusement mes impôts aux différentes administrations : j’ai tous les papiers en règle, je donne du travail à 35 familles ».


Le Dallas n’est pas le seul « prostibulo » du coin. Plus loin, à quelques kilomètres, toujours sur la Nationale 11, un ancien hôtel balnéaire s’est aussi converti en « prostibulo ».
Le “Madam’s” avec une centaine de filles où il passerait entre 10 000 et 15 000 clients par mois, et dispose de 48 chambres.
« Je n’ai rien à cacher, je paye plus de 600 euros annuels par chambre comme taxe à la municipalité locale. Ici, il n’y a ni horaire imposé ni pression, les filles viennent travailler en complète liberté. La seule chose qui les intéresse, c’est gagner de l’argent » assure le gérant du “Madam’s”.

L’avis du New York Times

Selon le New York Times, de nombreux jeunes Français et autres Européens franchissent la frontière de La Jonquera pour avoir des relations sexuelles tarifées, en particulier avec des jeunes femmes émigrées et pratiquement esclaves.

Dans cet article, Suzanne Daley, la journaliste du New York Times, fait savoir à ses lecteurs que pendant la crise économique qui frappe l’Espagne, le marché de la prostitution est en explosion. Le commerce du sexe se voit facilement dans les rues, aussi bien des petites communes que dans celles des grandes villes.

La Jonquera était une ville frontière tranquille où les camionneurs avaient l’habitude de se reposer et où les touristes français venaient acheter des produits artisanaux typiques comme des poteries ou des objets en cuirs.

Mais maintenant, selon Suzanne Daley, la prostitution est le commerce le plus important à La Jonquera comme c’est le cas dans de nombreux endroits en Espagne, où cette activité est parfaitement légale.

Suzanne Daley affirme dans son article que des milliers de femmes sont contraintes de travailler, le plus souvent pour un salaire très bas en raison de la crise économique, dans différents endroits comme des clubs de luxe, des appartements privés, des chantiers ou sur les routes en solitaire.
Il y a peu de données fiables sur ce sujet, mais un rapport datant de 2010 indique qu’entre 200 000 à 400 000 femmes travailleraient dans la prostitution et 90% d’entre elles seraient victimes d’un trafic.

Selon le New York Times, la cause de ce boom de la prostitution est due aux lois sur l’immigration peu rigoureuses jusqu’en 2010 et la demande importante des jeunes touristes.

Le journal dénonce également le marché local en s’appuyant sur un rapport des Nations Unies datant de 2009 dans lequel on apprend que 39% des hommes espagnols reconnaissaient avoir rendu visite à une prostituée au moins une fois.
« En Espagne, il est tout à fait accepté que les réunions d’affaires se terminent par la visite d’un bordel » raconte Susan Daley.

Il y a 30 ans, presque toutes les prostituées en Espagne étaient espagnoles. Aujourd’hui, la très grande majorité sont des femmes entrées illégalement dans le pays, de véritables esclaves des temps modernes.
Les réseaux de prostitution qui les exploitent sont nombreux et sont très variés. Certains exploitent des femmes venues des pays de l’Europe de l’Est, d’autres des Nigérianes qui sont contraintes de rester en Espagne, car leur famille est menacée dans leur pays d’origine. L’Amérique Latine pourvoit également de grands contingents de prostituées venues du Brésil, de Colombie, d’Équateur et d’ailleurs.

Si certains politiciens voudraient rendre la prostitution illégale en Espagne, de nombreuses associations leur font savoir que cela renforcerait la clandestinité et compliquerait leurs tâches pour venir en aide aux femmes victimes de ce trafic.

Vidéo du New York Times sur la prostitution en Espagne : https://www.nytimes.com/video/world/europe/100000001452768/trapped.html?action=click&gtype=vhs&version=vhs-heading&module=vhs&region=title-area

Source : https://www.nytimes.com/2012/04/07/world/europe/young-men-flock-to-spain-for-sex-with-trafficked-prostitutes.html

À propos de
Vanessa Charles

Copine (très) proche de Cupidon et réelle amoureuse des relations en tout genre, je suis la rédactrice principale de Give Me Date. Je réponds à vos questions sur les couples, la sexualité et les rencontres et je teste des sites de rencontres pour vous donner un avis subjectif pour trouver l'amour ou faire des rencontres coquines.

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