Le 8 mai 2007, un député polonais a déposé une proposition de loi visant à réprimer les “tentations sexuelles”, incluant en cela le port de la mini-jupe, les décolletés généreux, les chemisiers transparents ou les maquillages insistants.
Qui est ce député ?
Artur Zawisza, né en 1969 à Lublin, est en 2001 élu député au Sejm du 4e mandat et membre du parti actuellement au pouvoir “Droit et Justice” des frères Kaczynski. C’est lui qui a déposé ce texte dans l’optique de refouler la prostitution des principales artères urbaines, rapporte le magazine “Newsweek Polska”, hebdomadaire social et politique au profil libéral.
Le député souhaite voir les jeunes femmes habillées « décemment » et s’est déjà entretenu du sujet avec le ministre de la Justice. Artur Zawisza reconnaît que la nouvelle loi, si elle devait être adoptée, risque d’engendrer certaines confusions. « Il pourrait arriver qu’une jolie jeune femme se fasse arrêter en rentrant chez elle de discothèque », a-t-il dit, ajoutant qu’il faisait confiance à la clairvoyance des policiers pour distinguer « les femmes respectables de celles aux mœurs légères ».
L’histoire de la mini-jupe
Créée en 1960 par Mary Quant, une styliste anglaise, elle est à l’origine d’une vraie révolution sexuelle, stylistique et commerciale.
“Le message est : ‘Je suis très sexy, j’aime le sexe et je suis provocante, mais tu devras mettre le paquet pour pouvoir être avec moi’. Maintenant, c’est la femme qui décide.” Mary Quant
La mini-jupe finit par rentrer dans les mœurs, elle est devenue un symbole de libération des femmes dans les années 1960, les femmes ont exprimé un désir de libération de leur sexualité par le langage vestimentaire. La minijupe est, vécue comme aliénante par une nouvelle génération de femmes et interroge le regard masculin.
Sources : La Libre Belgique, Radiofrance